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Du à 11h30 au à 18h30.
Aubervilliers et Campus Condorcet

« Mon cher gouverneur » et « Les vibrations souterraines des villes implosées » : restitution des deux projets lauréats du programme Cress 2022

« Mon cher gouverneur » et « Les vibrations souterraines des villes implosées » : restitution des deux projets lauréats du programme Cress 2022

Le programme Cress de l'EHESS propose des bourses de résidence d’une durée d’un mois à la Maison des chercheurs du campus Condorcet pour des artistes (résidant impérativement à l’étranger) afin de conduire un travail en commun avec des chercheurs ou des chercheuses de l’École. Chercheuses et artistes des deux projets lauréats en 2022, « Mon cher gouverneur », porté par Cécile Van den Avenne et Djamile Mama Gao, et « Les vibrations souterraines des villes implosées », porté par Karine Le Bail et Rana Eid, présentent et restituent leurs travaux dans le cadre d'événements organisés du 22 novembre au 9 décembre 2022, sur le Campus Condorcet mais aussi à l’extérieur.

 

« Mon cher gouverneur »

« Mon cher gouverneur » est un projet de performance documentaire construit autour d’un corpus de lettres de tirailleurs dahoméens mobilisés pendant la Première Guerre mondiale. Djamile Mama Gao, slameur, écrivain et performeur béninois, et Cécile Van de Avenne, socio-linguiste et directrice d'études de l'EHESS au sein de l'institut des mondes africains (Imaf), ont construit un récit polyphonique racontant, du point de vue de ces jeunes Africains, l’engagement dans une guerre européenne.

 

Événements de résidence

  • Mardi 22 novembre, 12h30 - 13h30, Place du Front populaire

Présentation : slam à partir de lettres envoyées du front par des tirailleurs originaires du Dahomey (Bénin) pendant la première guerre mondiale.

Intervenant :

Djamile Mama Gao slameur, écrivain et performeur Béninois. Artiste protéiforme, son approche s’appuie et se saisit de plusieurs médiums créatifs : l’écriture, l’oralité, la musique et les arts visuels.

 

  • Mercredi 23 novembre, 17h - 20h, Laboratoires d'Aubervilliers (41 rue Lécuyer, 93300 Aubervilliers)

Présentation de l'avancement du projet aux Laboratoires d'Aubervilliers, partenaire du projet Cress

Présentation : En point d’étape de leur résidence entre les Laboratoires d’Aubervilliers – lieu dédié depuis 1993 à la recherche et à l’expérimentation artistique – et l’Hôtel à projets du Campus Condorcet, le slameur béninois Djamile Mama Gao et la chercheuse Cécile Van den Avenne présenteront leur performance documentaire « Mon Cher Gouverneur » qui prend pour point départ une série de lettres de tirailleurs dahoméens mobilisés pendant la Première Guerre mondiale au gouverneur de la colonie du Dahomey (actuel Bénin).

Cette performance se présentera sous la forme d’un récit polyphonique co-construit et porté par deux voix, racontant à partir de points de vue situés, africains, l’engagement dans une guerre européenne. Le projet est sous-tendu par la question de construire une histoire commune, partageable, appropriable, de ce moment historique. Il se présente sous la forme d’un dispositif simple : un acteur-slameur, une chercheuse-récitante, un écran où défilent des images, une bande-son intermittente ; dispositif nomade destiné à être embarqué pour différents contextes de diffusion, d’une salle de classe à une salle de spectacle.
 
Intervenants :

Cécile Van den Avenne, socio-linguiste, directrice d’étude de l’EHESS au sein de l’Institut des mondes africains (Imaf). Ses recherches portent sur les échanges langagiers en situation de contact colonial en Afrique de l’Ouest.

Djamile Mama Gao, slameur, écrivain et performeur Béninois. Artiste protéiforme, son approche s’appuie et se saisit de plusieurs médiums créatifs : l’écriture, l’oralité, la musique et les arts visuels.

 

  • Vendredi 2 décembre, 15h - 17h, Espace associatif du Campus Condorcet (40 rue des Fillettes, 93300 Aubervilliers)

Restitution de fin de résidence à l'espace associatif et culturel du Campus Condorcet 

Intervenants:

Cécile Van den Avenne, socio-linguiste, directrice d’étude de l’EHESS au sein de l’Institut des Mondes Africains (Imaf). Ses recherches portent sur les échanges langagiers en situation de contact colonial en Afrique de l’Ouest.

Djamile Mama Gao, slameur, écrivain et performeur Béninois. Artiste protéiforme, son approche s’appuie et se saisit de plusieurs médiums créatifs : l’écriture, l’oralité, la musique et les arts visuels.

 

« Les vibrations souterraines des villes implosées »

Scènes sonores à Beyrouth et en Seine-Saint-Denis

Dans le « creux » de deux territoires – Beyrouth et la Seine-Saint-Denis –, dans ce qu’elles ont nommé « le souterrain » des villes, Rana Eid, sound designer et cinéaste libanaise, et Karine Le Bail, historienne, chargée de recherches au CNRS, membre du Centre de recherche sur les arts et le langage (Cral) et responsable du programme Son:S du CNRS, vont tenter de capter les multiples vibrations des paroles « muettes », que ce soit par le fracas, l’effroi, ou la relégation sociale dus à l’enclavement des territoires. Souterrains, les sons se feront rhizomes, cartographies sensibles de ce qui fait lien envers et contre tout.

 

Événements de résidence

  • Mardi 6 décembre, 17h - 19h30, MSH Paris Nord (20 avenue Georg Sand , 93210 Saint-Denis)

Comment écouter une ville ? Scènes sonores à Beyrouth et dans la métropole du Grand Paris, conférence-écoute

Présentation : l’historienne et autrice sonore Karine Le Bail (CNRS, Centre de recherches sur les arts et le langage) et la Sound designeuse libanaise Rana Eid diffuseront l’œuvre sonore « Effets de seuils » composée dans le cadre du programme CRESS, et « The sounds in the mirror are louder then they appear », « mouvement sonore » tourné au mois d’août par l’artiste sur le parvis de l’Opéra Garnier. Ensemble, elles reviendront sur un projet de recherche-création aux résonances quelque peu fantomatiques, entre deux villes-territoires, Beyrouth et la métropole du Grand Paris, que tout oppose à leur surface, mais dont les souterrains, avec leurs couches multiples de sons, sont autant de strates mémorielles dont la géologie sonore se révèle à qui accepte d’écouter, et d’entendre.

Intervenantes :

Karine Le Bail, historienne au CNRS et autrice radio, Cral, Paris, France

Rana Eid, sound designeuse, réalisatrice, Beyrouth, Liban

 

  • Vendredi 9 décembre, 17h30 - 19h30, bâtiment de recherche Sud - Campus Condorcet (5 cr des Humanités, 93300 Aubervilliers)

Les seuils sonores de Beyrouth, entre destructions et reconstructions

Présentation : table ronde avec l’historienne Karine Le Bail, la sound designeuse Rana Eid, l’anthropologue Michel Tabet et deux doctorants du Centre de recherche sur l’espace sonore & l’environnement urbain (CRESSON, UMR AAU) travaillant sur la question des ambiances sonores à Beyrouth. Avec le visionnage d’extraits des documentaires de Rana Eid Panoptic, et de Michel Tabet Habiter Beyrouth : anthropologie d’un désastre.

Intervenants :

Karine Le Bail, historienne (Cral - CNRS)

Rana Eid, sound designeuse et cinéaste

Michel Tabet, anthropologue (LAS_CNRS)

Georges Abou Mrad, doctorant CRESSON (UMR AAU)

Jinane Diab, doctorante CRESSON (UMR AAU), architecte, paysagiste, et enseignante à l’université libanaise de la faculté des beaux-arts et d’architecture)

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