Marion Grange

Titre de la thèse :

« Écologie & migrations des vivants : écrire la Terre de l’Anthropocène »

Thèse dirigée par Marielle Macé (EHESS) et Xavier Garnier (Paris 3 - Sorbonne Nouvelle)

Résumé du projet :

À la croisée des travaux des sciences humaines et sociales sur les migrations, des humanités environnementales, et des études postcoloniales, ma thèse étudie la manière dont les écritures contemporaines de la Terre relient la crise écologique et la dite « crise » migratoire, à partir notamment d’un corpus d’œuvres francophones : pointant l’une et l’autre vers une Terre de plus en plus inhospitalière, les deux « crises » s’articulent en effet d’une manière nouvelle à l’époque de l’Anthropocène, où l’humain est devenu la principale force d’altération de la planète. Ma recherche travaille alors ce nouage des enjeux migratoires et écologiques au prisme d’un double élargissement. Un élargissement temporel d’abord, puisqu’il s’agit de sonder les racines historiques des deux crises, en éclairant la manière dont les migrations de l’époque coloniale ont contribué à forger des imaginaires migratoires et écologiques dont nous héritons encore aujourd’hui. Un élargissement des formes de vie considérées ensuite, puisque, rejoignant les efforts contemporains pour une « anthropologie élargie », ma recherche recueille et analyse la portée politique – comme aussi les limites et les ambiguïtés – de gestes qui, en littérature ou en sciences humaines et sociales, s’attachent à prendre et penser ensemble migrations humaines et non-humaines, et à réinscrire les premières au sein des migrations plus vastes des vivants.

Parcours universitaire :

Depuis 2018 :  Doctorante à l'EHESS (CRAL).

2013-2018 : Élève à l’École Normale Supérieure de Paris (ENS-Ulm), département Littérature et Langages.

2017 : Reçue à l’agrégation de Lettres Modernes.  

2015-2016 : M2 de Littérature française à Paris 4 – Sorbonne

2014-2015 : Lectrice à l’université de Boston College (États-Unis, Massachusetts)

2013-2014 : M1 de Littérature française à Paris 4 – Sorbonne.

2010-2013 : Classe préparatoire littéraire (A/L) au Lycée Henri IV, Paris.

Publications :

À paraître :

« Pour une utopie reterrestrante : voyage en ciel migrateur avec Kossi Efoui et Patrick Chamoiseau », à paraître aux éditions Legenda (University d’Oxford) au sein des actes du colloque « Utopie et migration : renouveler l’imaginaire des frontières au XXI^ème siècle ».

Déjà paru :

 « Pudique Colette », dans  « La pudeur et l’impudeur dans les écritures de la modernité » (dir. Sandrina Joseph et Anaïs Frantz), Revue internationale Sens Public, 2021 (Disponible en ligne : http://sens-public.org/articles/1543/).

Enseignements académiques :

2020-2021 : Missions d'enseignement à l’Université Grenoble-Alpes (UGA).

2018-2020 : Missions d’enseignement à Paris Sciences et Lettres (PSL)

2014-2015 : Lectorat à l’université de Boston College (États-Unis, Massachusetts).

Communications (colloques, journées d’étude, séminaires)

• « Staying with the trouble : lecture écopoétique de Donna Haraway », collectif de recherche « Penser d’Ailleurs », Paris 3 - Sorbonne Nouvelle (7 mai 2021).

• « Pour une utopie reterrestrante : voyage en ciel migrateur avec Kossi Efoui et Patrick Chamoiseau », colloque international « Utopie et migration : renouveler l’imaginaire des frontières au XXI^eme siècle », Université d’Oxford  (22-24 avril 2021).

• « Comment atterrir ? Introduction aux Humanités environnementales et à l’écopoétique », séminaire de l’équipe de recherche E.CR.I.RE (Laurent Demanze), Université Grenoble Alpes (24 février 2021).

•  « Les études littéraires au cœur des mutations écologiques : introduction à l’écopoétique », séminaire de recherche (M2) « Méthodes et pratiques de la recherche sur les arts : sources, corpus, archives », EHESS (4 janvier 2021).

• « Migrations et utopies écopoétiques : la figure des oiseaux migrateurs chez Patrick Chamoiseau et Kossi Efoui », séminaire de master « Écritures du vivant » (Laurent Demanze), Université Grenoble Alpes (8 décembre 2020).

• « Migrations humanimales en territoire francophone », séminaire de recherche (M2) de Xavier Garnier , « Écopoétiques postcoloniales », Paris 3 - Sorbonne Nouvelle (4 février 2020).

• « De quelques oiseaux migrateurs en littérature contemporaine », séminaire de recherche (M1-M2) de Marielle Macé, « Des oiseaux, des poètes : le chant abîmé de l’Anthropocène », EHESS (30 janvier 2020).

• Entretien avec Marielle Macé autour des parutions de Nos Cabanes (2019) et Critique, n° 860-861, « Vivre dans un monde abîmé » (janvier-février 2019), séminaire d’actualité éditoriale « Critique vitale, vitalité de la critique », École Normale Supérieure de Paris (4 mars 2019). 

• « Autofiction et identité : Colette, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras », intervention au sein du Département de Langues et Littératures romanes, Université de Boston College, États-Unis, Massachusetts (mai 2015).

Valorisation scientifique

• Co-organisation de journées d’étude : « Les migrations des plantes : modalités, ambivalences, enjeux », en collaboration avec l’EHESS (CRAL) et le Théâtre du Parc (Parc floral de Paris), 24-25 juin 2022.  

• Membre du collectif de recherche « ZoneZadir », réseau de chercheurs en écopoétique, Paris 3 - Sorbonne Nouvelle.

• Membre du collectif de recherche « Penser d’ailleurs », atelier de lecture théorique en études postcoloniales, Paris 3 - Sorbonne Nouvelle.