Bronwyn Louw

Bronwyn Louw

Centre de recherche sur les arts et le langageDoctorant.e

SUJET ET DIRECTION DE THÈSE

Sujet : "Comment écrire le verger au 21ème siècle ? Poésies, pensées, pratiques."

Directeurs de thèse : Jean-Marc Besse et Marielle Macé

Bronwyn Louw est doctorante au Centre de recherche sur les arts et le langage (EHESS-CNRS),  membre du groupe de recherches Exorigins, et co-fondatrice du collectif Les Aimants. Elle prépare une thèse qui porte sur le verger comme motif agropoétique, intitulée Comment écrire le verger au 21ème siècle ? (Poésies, pensées, pratiques), sous les directions de Marielle Macé et Jean-Marc Besse.

C’est une recherche qui allie cultures poétiques, paysagères et critiques, pour penser ensemble les dimensions littéraires et agraires du verger aujourd’hui. Elle consiste à gloser des textes et pratiques écopoétiques et agroécologiques au prisme d’un néologisme, la sympoïèse. La sympoïèse, une notion critique pour interroger un « faire avec » interspécifique, permet de comprendre le verger comme la rencontre multiple d’écologies sensibles, imprévisibles et vulnérables. Le terrain partiellement en friche où Bronwyn questionne l’écriture et le jardinage du verger par la pratique se trouve sur une parcelle d’un hectare à Brétigny-Sur-Orge. C’est à la confluence de ces deux pratiques du verger qu’est né l’ensemble de gestes agropoétiques autour duquel ses recherches se sont articulées : Tendre vers Cueillir ; Manger ; Greffer et Entretenir. Ces gestes se déploient sur les terrains du site et de la page, mais structurent aussi un corpus agropoétique se composant d’écrits littéraires et techniques du verger. Une première mode de lecture généalogique de ce corpus entend recomposer l’histoire du verger comme lieu-topos, en croisant textes poétiques et manuels horticoles. Une deuxième lecture, intertextuelle, replace les écritures contemporaines du verger au sein de l’effervescence agraire et critique du « tournant végétal » des humanités environnementales. Une troisième et dernière lecture cherche à étudier la littérature depuis le dehors, en pensant les rencontres animales, végétales et atmosphériques comme points d’origine d’un écrire-avec le verger. D’une sympoétique ?

Des écrits issus de la partie performative de ces recherches passent dans Station Verger, un entresort de Jeanne Peylet-Frisch produit par Les Aimants. La création de Station Verger est passée par des recherches sonores en 2022-2023 financées par Exorigins, un projet Émergence(s), Ville de Paris, qui ont donné lieu à la production de Station Verger. Podcast. Avec Marion Grange, Bronwyn a coorganisé un colloque international autour des migrations végétales en juin 2022, et codirige Les Migrations des plantes, un livre collectif issu de ces rencontres universitaires et artistiques, à paraître aux éditions Manuella en janvier 2024. En 2023, elle a présenté son approche agropoétique du verger dans des colloques à Oxford et Brown, ainsi qu’aux universités de NantesLimoges et Cergy, dans le colloque virtuel Environmental Humanities Conférence, et aux journées d’étude Récits de territoire au MucemLab avec Jeanne Peylet-Frisch. On peut la lire notamment dans le numéro 12 de la revue Jardins, le numéro 5 de la revue Esquisses, le numéro 20 de la revue Mosaïque, et dans le livre At the Frontiers of Everyday Life (Springer, 2024).  

 

 

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