Se soustraire au pouvoir, ne soumettre personne. La question de la liberté dans l'oeuvre musicographique d'André Boucourechliev

Résumé

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Ce travail porte sur la conception de la liberté développée par le compositeur français d'origine bulgare André Boucourechliev (1925-1997) dans ses écrits. Connu pour son apport essentiel au développement de l’œuvre ouverte musicale, un type d’œuvre qui confère à son interprète une autonomie nouvelle en lui permettant de définir son propre parcours au sein de la partition, Boucourechliev n’a cessé de questionner, dans la dizaine d’ouvrages et la centaine d’articles qui composent son œuvre musicographique, la notion de liberté. S’il évoque volontiers des types de liberté propres au compositeur et à l’interprète, Boucourechliev s’intéresse surtout, dans ses écrits, à la question de l’émancipation de l’auditeur. La conviction que certains langages musicaux exercent une action émancipatrice ou oppressive sur celui qui les perçoit le conduit à développer une vision éthique de l’histoire de la musique, conçue comme une succession de tyrans et de libérateurs. Cette relecture de l’histoire se double logiquement, chez lui, d’un impératif déontologique : l’enjeu du travail du compositeur n’est finalement pas tant la conquête de l’autonomie que la préservation de la liberté de celui qui écoute. Témoignant de l’intérêt relativement nouveau accordé par la musicologie aux écrits de compositeurs, ce travail entend montrer que, si les conceptions de Boucourechliev sont indéniablement originales, elles n’en portent pas moins la marque de certaines influences déterminantes, et reflètent le contexte culturel, intellectuel et artistique qui les a vues naître.

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Jury

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• M. Esteban Buch (Directeur de thèse), EHESS
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• M. Pierre-Albert Castanet, Université de Rouen
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• Mme Valérie Dufour, Université Libre de Bruxelles
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• Mme Christine Esclapez, Aix-Marseille Université
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• Mme Béatrice Ramaut-Chevassus, Université de Saint-Etienne
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• Mme Tiphaine Samoyault, EHESS
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