Type et date de soutenanceSoutenance de thèse

Le corps et la critique. Perspectives sur une philosophie de la production

Federico Lodoli

Federico Lodoli

Résumé

,

Quelle est la relation entre la critique et le corps ? Dans l’histoire de la philosophie le but de la critique a été toujours de mettre en question les prétentions de la pensée, à l’égard de la vérité. Mais puisque la philosophie occidentale a toujours conçu la vérité comme une essence suprasensible, c’est l’immanence du corps qui devient alors le véritable fil conducteur pour atteindre à ce but.  En prenant le corps comme critère d’enquête, la critique devient une investigation génétique et généalogique de la formation des idées du monde et du soi. En même temps, le corps change de nature, car lui-même devient la cible de la critique. Autrement-dit, il ne peut plus être considéré dans le cadre d’une simple opposition entre corps et esprit, comme le fait l’idéalisme. Le corps se révèle le paradigme d’une pensée naturelle, le point de vue décentré de l’existence, la perspective morcelée et dynamique de l’immanence. Sujet et objet de la critique, le corps devient la dimension originaire d’un naturalisme de la production immanente.      En résumé, cette thèse porte sur une compréhension du concept du corps afin d’évaluer la possibilité qu’il devienne le critère d’un naturalisme critique : c’est-à-dire une pensée plongée dans le temps et la vie, dans le devenir et la matière, parmi une multitude de singularités. Pour comprendre une telle pensée, on convoque les philosophes qui, dans l’histoire de la philosophie, ont déjà indiqué les grandes « raisons du corps » : Spinoza, Hume, Nietzsche. Les questions qui traversent cette thèse, donc, sont les suivantes : qu’est-ce que sont la critique et le corps du point de vue de l’immanence ? Est-ce la critique est possible à partir du corps ? Est-ce que le corps, est-il un principe capable de produire du sens et de la valeur ? Qu’est-ce qu’une philosophie de la production immanente ?

,

Jury

,
    ,
  • M. Jean-Marie Schaeffer (Directeur de thèse), EHESS
  • ,
  • M. Paolo Quintili (Directeur de thèse), Università di Tor Vergata Roma 2
  • ,
  • Mme Isabelle Alfandary, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
  • ,
  • Mme Rita Messori, Università di Parma
  • ,
  • M. Pierre-François Moreau, ENS Lyon
  • ,
Partager ce contenu