Photo Jacqueline Chénieux-Gendron

Jacqueline Chénieux-Gendron (1939 – 2022)

Centre de recherche sur les arts et le langageMembre émérite

Jacqueline Chénieux-Gendron, membre du CRAL depuis 2006, nous a quittés début septembre 2022. Lire l'hommage.

Directrice de recherche CNRS

Jacqueline Chénieux-Gendron, agrégée de Lettres, membre du Comité scientifique du site andrebreton.fr, s’est attachée de longue date, sur l’incitation de Georges Blin, à la compréhension conceptuelle du mouvement surréaliste, sur lequel elle a publié plus d’une quinzaine de livres, parmi lesquels Le Surréalisme et le roman (dont une réédition remaniée sous le titre Inventer le réel a paru aux éditions Honoré Champion, 2014) et Le Surréalisme, traduit en anglais, espagnol, portugais, japonais et russe, ouvrage lui aussi réécrit et réorienté, sous le titre Surréalismes. L'esprit et l'histoire. Noter une anthologie thématique, avec textes de présentation enchâssés : Il y aura une fois (Gallimard, Folio/textes, n°3674, 2004)

Elle a suscité la toute première équipe universitaire française dédiée à l’étude du surréalisme, et une collection critique d’ouvrages collectifs dont plusieurs sous sa responsabilité directe. Parmi ces ouvrages, d’orientation anthropologique ou esthétique : Du Surréalisme et du plaisir, Corti, 1987 ; Jeu surréaliste et humour noir, 1993 ; Lire le regard : André Breton et la peinture, 1993 ; Violence, théorie, surréalisme, 1994 ; Pensée mythique et surréalisme, 1996, ou encore Pensée de l’expérience, travail de l’expérimentation au sein des surréalismes et des avant-gardes…, 2005 (Peeters/Louvain diffuseur de Lachenal & Ritter).

Toujours attentive à l’aspect philologique des textes, J.Ch-G s’est attachée à deux notions « surchargées » de sens : l’écriture automatique et le hasard objectif. Sur le « hasard objectif », voir Catalogue de l’exposition La Révolution surréaliste, Werner Spies éd., MNAM, Centre G- Pompidou, 2002, qui met en évidence certaines des philosophies du langage impliquées par différents acteurs du surréalisme. Et sur la variation des présupposés théoriques de la notion d’écriture automatique, ses articles de référence restent «Du bon usage des manuscrits surréalistes. L’Immaculée conception, 1930 » et « A new Definition of Automatism », 1989 (voir biblio complémentaire)

Elle a enseigné à l’Université Denis-Diderot-Paris 7, où elle a dirigé et dirige des thèses, et a été invitée comme Visiting Professor à l’Université de Princeton, NJ, USA, en 2001-2002.

Elle a fondé et dirigé de 1985 jusqu’en 2009 la revue Pleine Marge, Cahiers de poésie, d’art plastique et de critique, qui mettait en situation de dialogue les modernités poétiques et plastiques et certains artistes surréalistes. Archives en cours de dépôt à l’IMEC.

Elle a préfacé, édité ou traduit des inédits de Leonora Carrington, Pigeon vole et autres contes retrouvés, "Le temps qu'il fait", Cognac, 1986 ; de Pierre Mabille, Conscience lumineuse, conscience picturale, Corti, 1989. Préfacé et édité enfin plusieurs ouvrages collectifs autour de Philippe Soupault (voir biblio complémentaire)

Deux ouvrages techniques de dépouillement de revues surréalistes :

-Revues surréalistes françaises/Autour d’André Breton, 1948-1972, co-signé avec M. Bonnet, Kraus International Publications, Millwood, New York & London, England, 1982, quatre index.

- Le Surréalisme autour du monde, 1929-1947, par J. Ch-G. et al., CNRS éditions, 1994, quatre index. Présentation générale.

 

Tous les contenus associés