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Edoardo Toffoletto

Edoardo Toffoletto est un doctorant rattaché à l'UMR 8566 EHESS/CNRS CRAL (Centre de Recherches sur les Arts et le Langage). Depuis avril 2017, il est aussi membre fondateur du Centro Studi Giorgio Colli rattaché à l'Université de Turin. 

Edoardo Toffoletto a obtenu une Licence en Philosophie à l'Université de Padoue (2010-2013, mention très bien) avec une dissertation intitulée Immédiateté et Expression à travers la pensée de Giorgio Colli sous la direction de M. Adone Brandalise, et puis, un Master en Philosophie (MA Taught Programme) au King's College London (2014-2015, mention bien) avec un mémoire intitulé Les Limites de la Connaissance et la Métaphysique musicale comme Ethique sous la direction de M. Sacha Golob. Il a approfondi le rapport entre esthétique et philosophie politique lors d'un Master de Recherche à la Freie-Universität Berlin (2015-2017, mention très bien) avec le mémoire Structure et Constitution de la Subjecitivté chez Nietzsche sous la direction de M. Hans-Detlef Feger et de M. Georg Bertram.

Thématiques de Recherche : Philosophie postkantienne (XIXe-XXe siècles), Romantisme Allemand, Musique et Politique, Musique et Philosophie de l’Histoire, Begriffsgeschichte, Histoire des structures de la subjectivité, Psychanalyse et sciences sociales, Économie Générale. 
 
Titre de thèse : Phonè ou l'expression enfouie des structures du sujet politique (XIXe-XXe)

Directeurs de la co-tutelle de thèse : M. Esteban Buch (EHESS) et M. Arne Stollberg (Humboldt Universität zu Berlin)
 

Résumé : Ma recherche sonde la phonè comme l’expression enfouie des structures de la subjectivité politique. Les études sur la voix se sont concentrées jusqu’alors sur les multiples facettes de la phonè, sans pour autant en cerner les tensions esthético-politiques. Cette thèse envisage une histoire européenne des structures de la subjectivité politique (XIXe-XXe) sous le prisme des expressions artistiques de la phonè, en revisitant le projet adornien de sociologie musicale. À partir d’un corpus hétérogène (Lieder, oratorios, opéra), du romantisme et modernisme allemand et l’impressionnisme français à la musique italienne (Nono, Maderna, Dallapiccola), il sera démontré que la mise en forme de la sonorité par la musique exprime une structure de la collectivité identifiable. En soulignant les différentes formes de la vocalité et sa dialectique avec le texte et les instruments, cette analyse explorera le passage du Volk à la masse dans les versions du Chorus Mysticus de Goethe (Schumann, Liszt, Mahler), et celui de la masse au rhizome à travers les expérimentations musicales du XXe siècle.

Voix et instruments expriment les tensions inépuisables entre phonè, éros et logos dont la politique n’est qu’une stratégie d’organisation.

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