Agnès Minazzoli

Centre de recherche sur les arts et le langageMembre statutaire

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégée de philosophie, docteur d’une thèse dirigée par Louis Marin, elle enseigne la philosophie dans le cycle secondaire, avant d’entrer comme chercheur CR1 au CNRS.

Langues : Grec ancien, latin, anglais (parlé et lu), russe (parlé et lu), italien (parlé et lu), allemand (lu).

Très tôt passionnée par la philosophie du langage et l’esthétique, elle est chargée de cours magistraux  sur le thème "Philosophie et critique d'art" à l'Université Paris-Sorbonne, Paris III-Centre Parisien d'Etudes Critiques, Council of International Educational Exgange, Universités de Californie).

Elle présente communications et conférences à des colloques et des séminaires organisés par le CNRS, l’Université, l'EHESS, les Musées de France et plusieurs centres de recherches (CESR à Tours…) et de formation (MAFPEN).

Elle publie de nombreux articles et chapitres dans des ouvrages collectifs, sur la peinture et la philosophie de la Renaissance, parus dans différentes revues, des dictionnaires, des encyclopédies (Dictionnaires de philosophie aux PUF, Encyclopaedia Universalis…) ou dans des catalogues d’exposition.

Sur la suggestion de Michel de Certeau, A. M. traduit le De Icona de Nicolas de Cues.

Son domaine de recherches est principalement la Renaissance italienne, française, flamande et allemande. Elle participe activement aux séminaires d’Yves Hersant à l’EHESS.

L’axe de recherches d’A. M. est l’invention de l’individu à la Renaissance. Son corpus ? La philosophie de Nicolas de Cues, les oeuvres de Pic de La Mirandole et de Jean-François Pic de La Mirandole et de leurs contemporains, Les Essais de Montaigne. Il s’agit d'établir une continuité de pensée du tout début de la Renaissance jusqu'à la naissance de la philosophie moderne et contemporaine. Dans quel sens comprendre l'individu ? Il convient de prendre en compte la complexité de la philosophie dite « humaniste ».

Ainsi s'engage une réflexion anthropologique sur l'idée de singularité. Le concept d'invention, indissociable de celui d'imagination, éclaire la notion d'individu. L'art est le signe le plus évident de la singularité humaine. De l'image au miroir, du miroir à la métamorphose, de la métamorphose à la singularité, tel est le trajet suivi par A. M., de sa thèse sur le miroir et le regard à sa traduction du De icona, de La première ombre à L'homme sans image, jusqu’aux essais. 

PUBLICATIONS

Principales publications

  • Le tableau ou la vision de Dieu, Paris, Cerf, 1986. Édition revue aux Belles Lettres, dans la collection dirigée par Yves Hersant, printemps 2012.
  • La Première ombre. Réflexion sur le miroir et la pensée, Paris, Minuit, 1990. Prix Fénéon.
  • L’homme sans image. Une anthropologie négative, Paris, PUF, 1996. Prix Moron de l’Académie Française .
  • "Diderot et Chardin. Une esthétique sans concepts?", Naissance de l'esthétique au XVIII ème siècle, Paris, PUF, 2000.
  • "L'image n'a pas d'ombre. Le réel et le virtuel", L’ombre de l’image. De la falsification à l’infigurable , Champ Vallon, 2002.
  • « Un rêve pour Piero », Yves Bonnefoy : lumière et nuit des images, Seyssel, Champ Vallon, 2006.
  • « Juger de la beauté, c’est deviner : la pensée de l’art selon Dürer.» Site Accedit.com., 2007.
  • « La santé du philosophe médecin : Montaigne et la maladie de la pierre. » Site Accedit. com., 2007.
  • « Je t’ai donné un visage indéterminé », Les images limite, Seyssel, Champ Vallon, 2008.
  • « Manger de l’homme ? Le cannibalisme selon Montaigne et après … », L’affrontement et ses images, Seyssel, Champ Vallon, 2009.
  • « Tous les corps réunis. Léonard et le sensible », Corps et arts, Paris, Klincksieck, 2010. 

 

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