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Autour de Kein Licht à l'Opéra Comique

Kein Licht fait dialoguer à partir d'un texte d'Elfriede Jelinek des personnages perdus dans l’espace et le temps, suite à la catastrophe de Fukushima. Essayant de se reconstituer, ces personnages échangent et parlent de douleur, perte et de tragédie, avec parfois beaucoup d’humour. Pas tout à fait un opéra, ni un singspiel (opéra-comique allemand), Kein Licht est un « thinkspiel », c’est-à-dire un jeu avec la pensée. Ce spectacle musical a pour but de nous faire réfléchir sur les enjeux énormes de notre actualité.En avant-spectacle des représentations de Kein Licht l’EHESS, l’université PSL et le CNRS organisent un cycle de mini-conférences scientifiques et débats citoyens, installations et performances arts-sciences.Les « avant-spectacles » qui précèdent le moment de musique constituent un espace-temps particulier où le public est tout autant habité de désir et d’attente que de questions à poser. Si bien que l’on nourrit souvent ce temps à part d’un surcroît de matière à penser l’œuvre dans son contexte historique, musical, philosophique.Par l’ensemble des problèmes et des enjeux qu’il soulève, l’opéra Kein Licht invite à imaginer un autre format, mobilisant cette fois notre culture scientifique et mathématique, et notre perception du hasard.Evènement climatique extrême, accident nucléaire, techno-dépendance contemporaine, montée des populismes, etc., les thématiques abordées par Kein Licht sont à première vue explosives ou à tout le moins dramatiques, au sens du drâma emprunté au grec ancien δρᾶμα désignant l’action théâtrale ; sur la scène donc, le drame d’une technologie poussée à l’extrême et dont les réactions en chaîne semblent échapper à tout contrôle humain jusqu’à développer une forme d’autonomie. Par-delà les questions déjà anciennes de Philippe Manoury sur l’aléa interprétatif et le temps réel, la musique de Kein Licht interroge donc cette fois l’indéterminé, avec une musique devenue elle-même processus stochastique, d’un type que les probabilistes nomment « chaîne de Markov » et dont les transitions aléatoires viennent jouer en miroir des chocs atomiques et particulaires dans un réacteur. Programme des rencontresSur Kein LichtLauréat du Prix FEDORA - Rolf Liebermann pour l'Opéra 201611 mars 2011. Un séisme et le tsunami qui en résulte ravagent la côte orientale du Japon. Les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima tombent hors service, les cœurs de deux réacteurs entrent en fusion. Les répercussions sont énormes, au niveau mondial, sur la place du nucléaire dans la politique énergétique des états.  Engagée et moraliste, la prix Nobel Elfriede Jelinek entame aussitôt Kein Licht, variation de monologues qui, dans une écriture éminemment musicale, disent l’effroi, la douleur, la perte, la colère. Nicolas Stemann est familier de ses textes qu’il met régulièrement en scène. Philippe Manoury travaille sur l’interaction entre acoustique et informatique et explore volontiers les nouvelles formes d’un théâtre musical.  Avec Kein Licht, tous deux organisent la rencontre entre théâtre de texte et musique de théâtre, composée à l’avance ou produite en temps réel. Ils nous offrent une réflexion visuelle et polyphonique, interactive et non dénuée d’humour, sur la place de la technologie dans nos vies, sur la place de la vie face à la technologie.Direction musicale : Julien Leroy Mise en scène : Nicolas Stemann Scénographie Katrin Nottrodt Mixage et performances électroniques : Philippe Manoury Réalisateur en informatique musicale : IRCAM, Thomas GoepferAvec Sarah Maria Sun, Olivia Vermeulen, Christina Daletska, Lionel Peintre Réservations (offre partenaire)Pour les - de 35 ansTarif unique : 20€Lien de réservation : http://www.forumsirius.fr/orion/oc.phtml?&site=1213&offre=KEIN20Pour les + de 35 ansTarif unique : 35€Lien de réservation : http://www.forumsirius.fr/orion/oc.phtml?&site=1213&offre=CHEKEIN35

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