Type d'événement, date(s) et adresse(s)Journée(s) d'étude

INHA (Salle Giorgio Vasari) - 2, rue Vivienne 75002 Paris

Ce que le concept fait à l'œuvre

Lien(s) associé(s)Revue Marges
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Thématique(s)Arts Esthétique

Les termes « concept » et « conceptuel » ont pu être utilisés pour désigner diverses pratiques relatives au groupe restreint d’artistes évoluant à New York à la fin des années 1960. Mais la dimension conceptuelle de l’oeuvre est désormais à considérer dans une définition plus générale, qui touche aussi à d’autres pratiques et domaines que les arts visuels. On assiste ainsi à une « autonomisation de l’état conceptuel » de l’oeuvre (Schaeffer ; 1996), qui dépendrait également de son contexte de réception. Déplaçant l’attention de l’objet à l’acte et de l’acte à l’idée, les oeuvres conceptuelles, qu’elles relèvent de champs artistiques aussi différents que la littérature, la musique ou encore les arts visuels, ont constitué et constituent encore le lieu d’une interrogation due notamment à l’indétermination du « régime » conceptuel. Cette indétermination crée la possibilité d’une réception ouverte et multiple, non nécessairement conforme à l’intention de l’artiste et issue d’une attention, de la part du spectateur, plus ou moins adéquate, relevant d’un regard collectif ou individuel.Que fait le concept à l’oeuvre ? De quelle manière l’« autonomisation » ou le primat du concept au détriment des propriétés perceptives immé­diates de l’oeuvre affectent, modifient ou questionnent sa réception ? Comment concevoir cette « relation fluctuante » dont parle Genette (Ge­nette ; 1994), qui ouvre la réflexion sur une considération plus générale des oeuvres, qu’elles se revendiquent ou non, comme conceptuelles ? En ce sens, cette nouvelle journée d’étude de Marges aimerait interroger la notion de « concept » et ses dérivés, non pas en partant uniquement du point de vue défendu par les artistes mais en se concentrant sur la réception des oeuvres dites conceptuelles.